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« J’allais me bastonner ! » : Alice Belaïdi confrontée au racisme à l’adolescence
Invitée sur les ondes de France Inter, Alice Belaïdi a confié qu’adolescente elle avait été confrontée de très près au racisme. La comédienne ne s’est pas laissée faire. Elle était même prête à en découdre.
Alice Belaïdi
Révélée au cinéma depuis une dizaine d’années, Alice Belaïdi n’a pas attendu d’être une personnalité pour ne pas se laisser marcher dessus. A longueur d’interviews, l’actrice ne mâche pas ses mots, pour dire ce qu’elle pense des uns, des autres, et de la société dans laquelle on vit. Le dernier a en avoir fait les frais, c’était Pierre Ménès, il y a un mois. Alors en pleine tourmente, accusé d’agressions sexuelles, le consultant football avait également été épinglé par Alice Belaïdi. « Moi aussi j’ai été victime de propos comme ‘Sale bougnoule’, ou ‘Salope’ de la part de Pierre Ménès. Donc je me dis qu’heureusement la parole est libérée et maintenant ces gens-là tombent parce que ça suffit », avait confié la trentenaire sur les ondes d’Europe 1, avant d’ajouter : « Je lui ai répondu une vanne sortie du tac au tac. Je me suis mise à son niveau et je lui ai demandé s’il ne traînait qu’avec des gens gros puisque moi j’étais arabe mais je ne traînais pas qu’avec des arabes. J’ai joué la grossophobie basique et il a très mal pris que j’ai de la répartie et que je lui réponde ».
« C’était déjà un combat »
Malheureusement, Alice Belaïdi n’a pas attendu d’être connue pour être confrontée au racisme. Adolescente, la comédienne avait fait de l’antiracisme un combat, au sens propre. « J’ai grandi dans un bastion Front national dans le Vaucluse, a raconté la comédienne sur les ondes de France Inter, mardi 11 mai. On avait de petites villes comme Le Pontet, Orange qui étaient déjà Front national. Très jeune, c’était déjà un combat ! J’allais me battre contre les skinheads de ma ville« .
Quelques secondes après, la comédienne rentre dans le détail : « Je me suis souvent sentie aussi bête qu’eux. À l’époque, j’étais aussi violente, aussi radicale parce que parfois dans mon antiracisme, je leur ressemblais, j’allais les chercher pour aller me bastonner ! J’ai encore ce feu en moi où je me dis : ‘Qu’est-ce que ça peut te f*utre que je sois d’origine maghrébine ?’ Je n’arrive toujours pas à comprendre ». Sans de nouveau jouer des poings, Alice Belaïdi ne compte pas pour autant se taire face au racisme.
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